Le monde des Requins
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Les produits dérivés
Les produis dérivés



Le foie
Certaines espèces de requins possèdent un foie particulièrement riche en huile contenant de la vitamine A, substance essentielle dans la formation du pourpre rétinien, pigment photosensible porté par des bâtonnets de la rétine de l’œil (une personne qui souffre d’avitaminose A devient immanquablement aveugle ; son état nécessitera d’en recevoir sous forme de traitement continu). Il s’agit d’un hydrocarbure terpénique insaturé entrant également dans la composition des huiles végétales. En pharmacie, il est utilisé dans l’élaboration de produits à base non huileuse et dans les cures de rajeunissement de la peau. Ses pouvoirs anticoagulants, associés aux acides gras polyinsaturés contenus dans l’huile en font également un composant privilégié de certains médicaments destinés aux malades cardiaques.

La peau

Son pouvoir abrasif élevé dû aux denticules placoïdes qui la tapissent pendant longtemps trouvé une application dans le polissage de différents matériaux durs tels le bois, l’ivoire et même certains métaux. Les abrasifs modernes à base synthétique recouverte de dérivés de silice et de carbone l’on définitivement détrônée. Traitée, la peau fut jadis utilisée en reliure sous le nom de « peau de chagrin ». Polie, elle servit également de garniture et d’habillage à toutes sortes d’objets : sous-mains, poignées d’armes, étuis, couvercles, etc. sous le nom de « galuchat ». Une fois tannée, elle est, aujourd’hui encore utilisée en maroquinerie et même dans la fabrication de chaussures de luxe. Il est à craindre que l’image forte liée au requin n’incite nos contemporains - effet de mode oblige - à lui trouver de nouvelles applications. De nos jours, différentes populations locales l’utilisent comme peau de tambour, en particulier en Indonésie et dans les îles du Pacifique.

Les ailerons

Seulement quelques éléments de l’ailerons parviennent dans l’assiette du consommateur. Pelé et débarrassé de la partie musculaire, il ne représente plus alors qu’une association de cartilages et de fibres cornées externes, les cératotriches. Ce sont elles et elles seules qui sont utilisées dans la cuisine orientale. Séchées et compressées avant conditionnement, elles retrouveront volume et consistance au contact du bouillon chaud.
A Hong-Kong, centre traditionnel de la collecte, le commerce des ailerons représente annuellement de 3000 à 5000 t de marchandise brute. Hélas, d’autres grands ports asiatiques attirés par le profit provoquent une explosion de cette activité ! On utilise seulement la nageoire dorsale (ou les deux), les pectorales et le lobe inférieur de la caudale. De consommer la chair, certaines populations, en particulier en Afrique et en Asie, se contentent de détacher les ailerons sur le requin vivant avant de le rejeter à la mer où il connaîtra une mort atroce ( voir photo si dessous ).

La chair
Débité sous forme de « filets » anonymes ou dissimulé derrière des surnoms poétiques, le requin apparaît e plus en plus fréquemment à l’état des poissonniers et ce, dans le monde entier. L’une des raisons principales est la raréfaction pour cause de surpêche des espèces traditionnelles. Si les requins, ces élégants prédateurs, ne terminent pas tous honteusement leur existence dans nos assiettes, nombre de leurs congénère capturés dans le cadre de la « pêche minotière » prennent, après traitement, la direction des centre d’élevage transformés en granulés pour volailles ou pis, dans nos champs cette fois en guise d’engrais azotés ! Un grand nombre de requin présentent un intérêt culinaire ou industriel, il est pratiquement impossible d’établir des quotas, d’autant que l’extrême diversité des espèces ne permet pas toujours une identification post mortem fiable. Mis à part quelques espèces connues et protégées dans de rare pays, on voit mal ce qui pourrait mettre fin à l’anarchie qui prédomine actuellement.

Les trophées
Si les chasseurs ont toujours eu la passion des trophées, au moins cela concerne-t-il le plus souvent leur propre gibier. La démarche est toute autre lorsqu’il s’agit d’acheter une mâchoire de requin dans une échoppe exotique ! Le commerce des dépouilles étant entretenue par un tourisme mercantile et « décérébré », il n’y aucune raison de voir cesser le massacre d’espèces en voie de disparition dont, hélas le requin fait partie !
Porteuse de fantasmes divers, la dent de requin a toujours été prisée par nos semblables, autant comme objet fonctionnel que comme élément de décoration ou pièce de collection. Fichées côte à côte dans un manche de bois ou d’os, les dents peuvent devenir une arme redoutable : hache, sabre, pique, harpon, pointe de flèche. Certaines populations continuent de les utiliser dans la fabrication d’objets rituels comme les sacrificateurs, naguère en usage dans les îles du Pacifique ou ces poignards utilisés par les Inuits pour découper leur pêche.
Pour ce qui est des mâchoires entières, la recherche des trophées est souvent liée à la pêche sportives des grands requins (requins blanc, requin tigre, requin bouledogue, etc.). Les principaux pays concernés par cette pêche (Etats-Unis, Afrique du Sud, Australie, etc.) ayant progressivement réglementé, voire interdit la capture de certaines espèces, ces requins sont relâchés après avoir été mesurés (parfois après marquage). Malheureusement, il en va différemment dans certaines contrées dites « exotique » où, en dépit d’annonces rassurantes destinées aux âmes sensibles, les braconniers continuent impunément de faire des ravages.